Amendement pour Droits et protection des animaux, ajout d'une proposition 5 d'un des points manquants. L'exposé des motifs a été modifié directement dans la proposition initiale.
Proposition 1 : Droit des animaux sauvages
Le droit français présente une incohérence majeure dans la protection animale : contrairement aux animaux domestiques et sauvages captifs, les animaux sauvages en liberté ne bénéficient d'aucune protection contre les actes de cruauté. Cette situation est particulièrement problématique dans le contexte de la chasse, où plus des deux tiers des espèces chassables sont en déclin, avec 31 millions d'animaux abattus en 1998-1999 et de nombreux accidents recensés chaque année. De plus, le commerce des animaux sauvages compromet leur survie et les efforts de lutte contre le braconnage, soulignant l'urgence d'étendre le statut d'être sensible à tous les animaux.
C'est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Interdire les pratiques barbares, réprimer les pratiques sources de stress infligées aux animaux sauvages pour des buts autres que la protection ou la conservation.
- Réformer la chasse pour mieux protéger la faune sauvage et favoriser le retour naturel des grands prédateurs.
- Adopter des mesures contre l'insécurité liée à la chasse pour permettre la coexistence de toutes les activités de pleine nature.
- Mieux encadrer le commerce lié aux animaux sauvages protégés par les réglementations françaises et internationales.
Proposition 2 : Former au droit des animaux et favoriser la protection animale
Une politique globale sur la condition animale est nécessaire en France. Plusieurs lacunes majeures existent : l'absence du respect animal dans les programmes scolaires, le manque de formation obligatoire pour les professionnels travaillant avec les animaux, et les difficultés des forces de l'ordre et magistrats à faire appliquer les lois de protection animale. De plus, les organisations de protection animale sont insuffisamment impliquées dans les décisions politiques, les lanceurs d'alerte manquent de protection, et il n'existe pas d'organe étatique indépendant dédié à la cause animale.
C'est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Réintégrer la notion de respect des animaux dans les programmes scolaires et former le personnel éducatif à cet enseignement.
- Rendre obligatoires des formations en éthologie et/ou sur la protection animale pour tous les professionnels en contact avec les animaux ou en charge de leur protection (éleveurs, forces de l'ordre, magistrats, etc.).
- Renforcer la protection des objecteurs de conscience et lanceurs d'alerte et permettre aux associations de se constituer partie civile pour toutes les infractions concernant les animaux.
- Instaurer un système de recueil de données chiffrées dans tous les domaines impliquant des animaux.
- Légitimer les politiques de protection animale en instituant un organe autonome dédié aux animaux et indépendant du ministère de l'Agriculture et donner une place significative aux associations compétentes dans les organes décisionnaires.
Proposition 3 : Favoriser les alternatives à l'expérimentation animale
En 2014, 1,8 million d'animaux ont été utilisés pour l'expérimentation en France, malgré des doutes sur la pertinence de ces modèles pour la santé humaine. Près d'un million ont subi des douleurs importantes, et 19% des animaux présentaient des mutations génétiques nocives. Bien que la réglementation européenne vise à réduire l'utilisation des animaux, de nombreuses améliorations sont nécessaires. La création d'une instance indépendante pour promouvoir les méthodes alternatives, ainsi qu'un plan national d'incitations, sont essentiels. De plus, une terminologie claire et une meilleure application de la réglementation sont requises.
C'est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Remplacer la terminologie de « méthode alternative » par celle de « méthode de remplacement » qui n'implique aucun animal, vivant ou tué à cette fin.
- Créer une autorité administrative indépendante dédiée au développement et à la promotion des méthodes de remplacement.
- Lancer un plan national des méthodes de remplacement.
- Mettre en place des comités d'éthique d'établissement véritablement indépendants.
- Instituer des sanctions pénales effectives et dissuasives.
Proposition 4 : Protéger les animaux de compagnie
La France est championne d'Europe en matière d'animaux de compagnie, avec plus de 63 millions d'animaux domestiques. Malheureusement, ce succès s'accompagne d'un revers de la médaille : chaque année, des milliers d'animaux sont abandonnés ou maltraités. Les raisons sont multiples : une société de consommation qui les considère comme des objets, un manque d'information des propriétaires et une méconnaissance de leurs besoins.
C'est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Instaurer une véritable politique nationale de stérilisation et d'identification des animaux domestiques par des incitations fiscales et des campagnes d'information, en portant une attention particulière sur le cas spécifique des DROM (Départements et Régions d'Outre-Mer).
- Faire de l'intérêt de l'animal une priorité dans les procédures de retrait et de saisie.
- Interdire les euthanasies non justifiées médicalement.
- Créer des services d'aide aux animaux appartenant à des personnes en situation de difficulté ponctuelle ou d'exclusion.
- S'opposer aux élevages d'animaux de compagnie.
- Encourager économiquement l'adoption d'animaux de compagnie dans les refuges.
Proposition 5 : Réglementer l’utilisation des animaux à des fins de divertissement
Les animaux exploités par l’industrie du loisir souffrent de la captivité : séparés de leur milieu naturel, dressés pour des spectacles contre-nature, enfermés à vie ou tués dans des arènes. Malgré cela, zoos, cirques et delphinariums restent des lieux de divertissement. Des organismes comme la Fédération des Vétérinaires Européens et l’ONU dénoncent ces pratiques, soulignant leur incompatibilité avec le bien-être animal et leur impact négatif sur les enfants. Les libertés fondamentales définies par l’Organisation mondiale de la santé animale sont largement bafouées dans ces établissements.
C’est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Interdire la capture des animaux sauvages dans leur milieu naturel et leur importation sur le territoire à des fins de divertissement.
- Mettre un terme à la présence et à l’utilisation d’animaux sauvages et domestiques dans les établissements et spectacles itinérants ou fixes.
- Mettre fin dans les zoos et les delphinariums aux programmes d’échanges, d’élevage et de reproduction à des fins commerciales, de divertissement, de pédagogie ou d’études scientifiques.
- Abolir les corridas et les combats de coqs.
- Imposer un code de bonne conduite dans les eaux territoriales françaises pour mettre les cétacés libres à l’abri des perturbations induites par l’observation touristique.
Sources :
Faune sauvage : https://partipirate.org/program/index/environnement_climat_et_energie___faune_sauvage?words=Animaux#:~:text=Animaux Animal et société : https://partipirate.org/program/index/environnement_climat_et_energie___animal_et_societe?words=Animaux#:~:text=Animaux Expérimentation animale : https://partipirate.org/program/index/environnement_climat_et_energie___experimentation_animale?words=Animaux#:~:text=Animaux Animaux de compagnie : https://partipirate.org/program/index/environnement_climat_et_energie___animaux_de_compagnie?words=Animaux#:~:text=Animaux Divertissement et spectacle : https://partipirate.org/program/index/environnement_climat_et_energie___divertissements_et_spectacles?words=divertissement#:~:text=divertissement
3 arguments
-
le 14/02/2025 à 08:52Exposé des motifs
Amendement pour Droits et protection des animaux, ajout d’une proposition 5 d’un des points manquants. L’exposé des motifs a été modifié directement dans la proposition initiale.
Contenu de la proposition
Proposition 1 : Droit des animaux sauvages
Le droit français présente une incohérence majeure dans la protection animale : contrairement aux animaux domestiques et sauvages captifs, les animaux sauvages en liberté ne bénéficient d’aucune protection contre les actes de cruauté. Cette situation est particulièrement problématique dans le contexte de la chasse, où plus des deux tiers des espèces chassables sont en déclin, avec 31 millions d’animaux abattus en 1998-1999 et de nombreux accidents recensés chaque année. De plus, le commerce des animaux sauvages compromet leur survie et les efforts de lutte contre le braconnage, soulignant l’urgence d’étendre le statut d’être sensible à tous les animaux.
C’est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Interdire les pratiques barbares, réprimer les pratiques sources de stress infligées aux animaux sauvages pour des buts autres que la protection ou la conservation.
- Réformer la chasse pour mieux protéger la faune sauvage et favoriser le retour naturel des grands prédateurs.
- Adopter des mesures contre l’insécurité liée à la chasse pour permettre la coexistence de toutes les activités de pleine nature.
- Mieux encadrer le commerce lié aux animaux sauvages protégés par les réglementations françaises et internationales.
Proposition 2 : Former au droit des animaux et favoriser la protection animale
Une politique globale sur la condition animale est nécessaire en France. Plusieurs lacunes majeures existent : l’absence du respect animal dans les programmes scolaires, le manque de formation obligatoire pour les professionnels travaillant avec les animaux, et les difficultés des forces de l’ordre et magistrats à faire appliquer les lois de protection animale. De plus, les organisations de protection animale sont insuffisamment impliquées dans les décisions politiques, les lanceurs d’alerte manquent de protection, et il n’existe pas d’organe étatique indépendant dédié à la cause animale.
C’est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Réintégrer la notion de respect des animaux dans les programmes scolaires et former le personnel éducatif à cet enseignement.
- Rendre obligatoires des formations en éthologie et/ou sur la protection animale pour tous les professionnels en contact avec les animaux ou en charge de leur protection (éleveurs, forces de l’ordre, magistrats, etc.).
- Renforcer la protection des objecteurs de conscience et lanceurs d’alerte et permettre aux associations de se constituer partie civile pour toutes les infractions concernant les animaux.
- Instaurer un système de recueil de données chiffrées dans tous les domaines impliquant des animaux.
- Légitimer les politiques de protection animale en instituant un organe autonome dédié aux animaux et indépendant du ministère de l’Agriculture et donner une place significative aux associations compétentes dans les organes décisionnaires.
Proposition 3 : Favoriser les alternatives à l’expérimentation animale
En 2014, 1,8 million d’animaux ont été utilisés pour l’expérimentation en France, malgré des doutes sur la pertinence de ces modèles pour la santé humaine. Près d’un million ont subi des douleurs importantes, et 19 Pourcents des animaux présentaient des mutations génétiques nocives. Bien que la réglementation européenne vise à réduire l’utilisation des animaux, de nombreuses améliorations sont nécessaires. La création d’une instance indépendante pour promouvoir les méthodes alternatives, ainsi qu’un plan national d’incitations, sont essentiels. De plus, une terminologie claire et une meilleure application de la réglementation sont requises.
C’est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Remplacer la terminologie de « méthode alternative » par celle de « méthode de remplacement » qui n’implique aucun animal, vivant ou tué à cette fin.
- Créer une autorité administrative indépendante dédiée au développement et à la promotion des méthodes de remplacement.
- Lancer un plan national des méthodes de remplacement.
- Mettre en place des comités d’éthique d’établissement véritablement indépendants.
- Instituer des sanctions pénales effectives et dissuasives.
Proposition 4 : Protéger les animaux de compagnie
La France est championne d’Europe en matière d’animaux de compagnie, avec plus de 63 millions d’animaux domestiques. Malheureusement, ce succès s’accompagne d’un revers de la médaille : chaque année, des milliers d’animaux sont abandonnés ou maltraités. Les raisons sont multiples : une société de consommation qui les considère comme des objets, un manque d’information des propriétaires et une méconnaissance de leurs besoins.
C’est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Instaurer une véritable politique nationale de stérilisation et d’identification des animaux domestiques par des incitations fiscales et des campagnes d’information, en portant une attention particulière sur le cas spécifique des DROM (Départements et Régions d’Outre-Mer).
- Faire de l’intérêt de l’animal une priorité dans les procédures de retrait et de saisie.
- Interdire les euthanasies non justifiées médicalement.
- Créer des services d’aide aux animaux appartenant à des personnes en situation de difficulté ponctuelle ou d’exclusion.
- S’opposer aux élevages d’animaux de compagnie.
- Encourager économiquement l’adoption d’animaux de compagnie dans les refuges.
Proposition 5 : Réglementer l’utilisation des animaux à des fins de divertissement
Les animaux exploités par l’industrie du loisir souffrent de la captivité : séparés de leur milieu naturel, dressés pour des spectacles contre-nature, enfermés à vie ou tués dans des arènes. Malgré cela, zoos, cirques et delphinariums restent des lieux de divertissement. Des organismes comme la Fédération des Vétérinaires Européens et l’ONU dénoncent ces pratiques, soulignant leur incompatibilité avec le bien-être animal et leur impact négatif sur les enfants. Les libertés fondamentales définies par l’Organisation mondiale de la santé animale sont largement bafouées dans ces établissements.
C’est pourquoi nous estimons nécessaires les mesures suivantes :
- Interdire la capture des animaux sauvages dans leur milieu naturel et leur importation sur le territoire à des fins de divertissement.
- Mettre un terme à la présence et à l’utilisation d’animaux sauvages et domestiques dans les établissements et spectacles itinérants ou fixes.
- Mettre fin dans les zoos et les delphinariums aux programmes d’échanges, d’élevage et de reproduction à des fins commerciales, de divertissement, de pédagogie ou d’études scientifiques.
- Abolir les corridas et les combats de coqs.
- Imposer un code de bonne conduite dans les eaux territoriales françaises pour mettre les cétacés libres à l’abri des perturbations induites par l’observation touristique.
Sources :
Faune sauvage : Parti Pirate - Faune sauvage
Animal et société : Parti Pirate - Animal et société
Expérimentation animale : Parti Pirate - Expérimentation animale
Animaux de compagnie : Parti Pirate - Animaux de compagnie
Divertissement et spectacle : Parti Pirate - Divertissements et spectacles
Lien vers Congressus : Congressus : Session Février 2025 - Assemblée Permanente - Amendement pour Droits et protection des animaux
Rapporteur : @Bibo
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le 14/02/2025 à 08:53Pour information au secrétariat, j’intègre cet amendement à la proposition initiale. L’exposé des motifs initial a été modifié dans la motion initiale.
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le 16/02/2025 à 10:43Merci pour la réécriture et pour l’ajout de ce dernier point qui en effet me semble aussi essentiel. Nous avons encore beaucoup de travail sur le changement de mentalité en France quand à la place laisser à l’animal alors que nous faisons partie de cette même catégorie.