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Assemblée Permanente
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Débat et construction

Amendement Pour une une éducation nationale émancipatrice - Proposition raccourcis et restructurée

Bibo -

Cette motion entend déterminer une ligne en matière de politique éducative pour le Parti Pirate, de manière à se détacher d’un programme éducatif actuel composé de 11 points élaborés en 2017, peu innovants, ne reflétant pas, voir étant contradictoires avec l’idéologie pirate. Ces points programmes peuvent porter préjudices au vu de la faiblesse de leur argumentaire et de l’inexactitude de leur propos.

Constats et proposition d'approche

Le modèle éducatif français actuel a fait émerger un certains nombre de problématiques ces dernières années, au grés des différentes réformes. Parmis ces défis on retrouve :

  • La formation continue des enseignants, notamment sur les méthodes pédagogiques fondées scientifiquement , le lien direct avec la recherche et les professionnels de l’université.
  • La réflexion sur des pratiques éducatives qui n’alimentent pas le harcèlement entre élèves, qui ne dégrade pas les inégalités sociales.
  • La mise en place d’une réelle éducation sexuelle à l’école, en commençant par appliquer la loi voté à ce sujet.
  • Une refonte du système d’évaluation individuel continue qui doit pouvoir prouver son intérêt pédagogique ou arrêter d’exister. Cela n’exclue pas la mise en place d’évaluations standardisées à différents moments de la scolarité afin notamment d’obtenir des chiffres nationaux sur la réussite des élèves et d’adapter au mieux la politique éducative.

Seulement, le débat publique met en évidence l'écart entre l'importance de relever ces défis et la réalité des problématiques de vie dans les établissement, beaucoup plus pratico-pratique (disponibilité du matériel de base, vétusté des locaux, accompagnement des personnes en situation de handicap etc...).

Bien que ces problématiques pourraient être traités une par une, en silo, il est proposé ici de prendre un pas de côté et de s'attarder sur les causes indirects et profondes de la dégradation de notre système éducatif.

En effet, la faiblesse de la rémunération des enseignants, associés à notre incapacité à mettre les élèves au centre des dispositifs éducatifs (en terme de capacité de décision, c'est à dire en des termes profondément démocratique) ne peuvent qu'aboutir à une situation dégradée de la sorte.

Ces défis ne peuvent pas être relevés tant que les professionnels ne sont pas mieux rémunérés et tant que les élèves ne sont pas intégrés aux décisions qui les touchent directement.

1. La nécessité d'une écolé émancipatrice démocratique

Le Parti Pirate se positionne pour un service publique de l’éducation qui aurait pour mission principale l’émancipation des individus. Cette émancipation doit permettre le développement physique et intellectuel des individus, de manière à ce que ces personnes puissent mener la vie libre qu’iels souhaitent.

En cela donc, cette éducation doit non seulement former à l’apprentissage des fondamentaux scolaires mais doit aussi permettre aux individus de pouvoir mener leur vie sociale, citoyenne, leur vie économique, leur santé en toute sérénité.

Le Parti Pirate envisage l’école comme une opportunité pour des jeunes citoyens de participer activement à la société.

En cela donc, le Parti Pirate ne peut pas envisager un système éducatif dans lequel les jeunes seraient amenés à subir les décisions prises par les adultes, politiques, parents, personnel éducatif. Un tel fonctionnement ne ferait que reproduire le schéma dysfonctionnel d’une société autoritaire.

Il doit leur être donné l’opportunité de participer activement à la vie de leur établissement, de prendre de décision sur l’allocation des budgets, l’organisation de la scolarité.

Cette nécessité pour amener au développement d’individus émancipés n’empêche pas que les établissements éducatifs soient contraints à un certains nombre de missions. La seule différence tient à la manière dont les principaux intéressés participent à ce processus décisionnel pour la mise en oeuvre de ces missions.

2. Des enseignants mieux rémunérés

La France, bien qu’ayant un budget consacré à l’éducation supérieur à la moyenne européenne, semble laisser de côté ses enseignants.

Pour remplir leurs missions, les professionnels de l’éducation doivent être bien mieux soutenus et considérés qu’ils ne le sont aujourd’hui, en terme de rémunération comme de conditions de travail.

Ainsi, le salaire des enseignants français reste de 10 à 15% inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE, et l’écart est plus fort encore avec certains pays proches comme l’Allemagne (où la rémunération est pratiquement 2 fois supérieure !). En cause tient notamment le manque de progression du point d'indice.

L'OCDE nous rappel en effet que non seulement ils sont en moyenne moins bien rémunérés mais qu'ils ont plus d’enfants par classe .

Une des explications de cette incohérence entre le budget supérieur à la moyenne européeene et la réalité de la plus faible rémunération des enseignants peut-être expliqué par le plus grand nombre de jeunes dans notre pays : nous possédons 17,67% de moins de 14 ans en France contre 15,56% au Canada, 15,59% en Finlande.

Nous ne pouvons pas faire l'impasse d'une meilleure rémunération des enseignants. En plus d'être un indispensable dans un pays qui veut s'appuyer sur des citoyens émancipés, l'éducation fait partie des domaines permettant un bon retour sur investissement, à moyen et long terme comme l'explique cette note de l'OCDE et cet article d'alter éco.

En dernier lieu il est importante de rappeler que l'État n'est pas un ménage et que dans son cas bien particulier, les dépenses font les recettes. Ainsi la question budgétaire ne doit pas s'envisager sous l'angle de savoir où réduire les dépenses mais bien de savoir où dépenser pour assurer des recettes futures.



Pour une école émancipatrice et démocratique

Proposition 1: Le Parti Pirate préconise de renforcer la place des élèves dans les instances des établissements et de leurs donner un véritable pouvoir, à part égale avec l'équipe éducative et les parents.

Proposition 2 : Le Parti Pirate préconise que les options, langues, spécialités et orientations scolaires, notamment confessionelle ne puissent être le choix que de l'élève et pas de leurs représentants légaux.

Pour la revalorisation du métier d’enseignant

Proposition 3 : Le Parti Pirate préconise que le salaire des enseignants soit relevés à une valeur équivalente à 2 fois le SMIC en début de carrière et que ce dernier y soit indexé. Le Parti Pirate propose qu'un débat soi mené sur une revalorisation conséquente du point d'indice d'au moins 10% en parallèle.

Conditionnalité suite au vote de cette motion

Cette motion induit l’abrogation des motions suivantes :


3 arguments

  • Congressus
    le 13/07/2024 à 12:36

    Exposé des motifs

    Cette motion entend déterminer une ligne en matière de politique éducative pour le Parti Pirate, de manière à se détacher d’un programme éducatif actuel composé de 11 points élaborés en 2017, peu innovants, ne reflétant pas, voir étant contradictoires avec l’idéologie pirate. Ces points programmes peuvent porter préjudices au vu de la faiblesse de leur argumentaire et de l’inexactitude de leur propos.

    Constats et proposition d’approche

    Le modèle éducatif français actuel a fait émerger un certains nombre de problématiques ces dernières années, au grés des différentes réformes. Parmis ces défis on retrouve :

    • La formation continue des enseignants, notamment sur les méthodes pédagogiques fondées scientifiquement , le lien direct avec la recherche et les professionnels de l’université.
    • La réflexion sur des pratiques éducatives qui n’alimentent pas le harcèlement entre élèves, qui ne dégrade pas les inégalités sociales.
    • La mise en place d’une réelle éducation sexuelle à l’école, en commençant par appliquer la loi voté à ce sujet.
    • Une refonte du système d’évaluation individuel continue qui doit pouvoir prouver son intérêt pédagogique ou arrêter d’exister. Cela n’exclue pas la mise en place d’évaluations standardisées à différents moments de la scolarité afin notamment d’obtenir des chiffres nationaux sur la réussite des élèves et d’adapter au mieux la politique éducative.

    Seulement, le débat publique met en évidence l’écart entre l’importance de relever ces défis et la réalité des problématiques de vie dans les établissement, beaucoup plus pratico-pratique (disponibilité du matériel de base, vétusté des locaux, accompagnement des personnes en situation de handicap etc…).

    Bien que ces problématiques pourraient être traités une par une, en silo, il est proposé ici de prendre un pas de côté et de s’attarder sur les causes indirects et profondes de la dégradation de notre système éducatif.

    En effet, la faiblesse de la rémunération des enseignants, associés à notre incapacité à mettre les élèves au centre des dispositifs éducatifs (en terme de capacité de décision, c’est à dire en des termes profondément démocratique) ne peuvent qu’aboutir à une situation dégradée de la sorte.

    Ces défis ne peuvent pas être relevés tant que les professionnels ne sont pas mieux rémunérés et tant que les élèves ne sont pas intégrés aux décisions qui les touchent directement.

    1. La nécessité d’une écolé émancipatrice démocratique

    Le Parti Pirate se positionne pour un service publique de l’éducation qui aurait pour mission principale l’émancipation des individus. Cette émancipation doit permettre le développement physique et intellectuel des individus, de manière à ce que ces personnes puissent mener la vie libre qu’iels souhaitent.

    En cela donc, cette éducation doit non seulement former à l’apprentissage des fondamentaux scolaires mais doit aussi permettre aux individus de pouvoir mener leur vie sociale, citoyenne, leur vie économique, leur santé en toute sérénité.

    Le Parti Pirate envisage l’école comme une opportunité pour des jeunes citoyens de participer activement à la société.

    En cela donc, le Parti Pirate ne peut pas envisager un système éducatif dans lequel les jeunes seraient amenés à subir les décisions prises par les adultes, politiques, parents, personnel éducatif. Un tel fonctionnement ne ferait que reproduire le schéma dysfonctionnel d’une société autoritaire.

    Il doit leur être donné l’opportunité de participer activement à la vie de leur établissement, de prendre de décision sur l’allocation des budgets, l’organisation de la scolarité.

    Cette nécessité pour amener au développement d’individus émancipés n’empêche pas que les établissements éducatifs soient contraints à un certains nombre de missions. La seule différence tient à la manière dont les principaux intéressés participent à ce processus décisionnel pour la mise en oeuvre de ces missions.

    2. Des enseignants mieux rémunérés

    La France, bien qu’ayant un budget consacré à l’éducation supérieur à la moyenne européenne, semble laisser de côté ses enseignants.

    Pour remplir leurs missions, les professionnels de l’éducation doivent être bien mieux soutenus et considérés qu’ils ne le sont aujourd’hui, en terme de rémunération comme de conditions de travail.

    Ainsi, le salaire des enseignants français reste de 10 à 15 Pourcents inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE, et l’écart est plus fort encore avec certains pays proches comme l’Allemagne (où la rémunération est pratiquement 2 fois supérieure !). En cause tient notamment le manque de progression du point d’indice.

    L’OCDE nous rappel en effet que non seulement ils sont en moyenne moins bien rémunérés [mais qu’ils ont plus d’enfants par classe ](Page Rendering Error | OECD iLibrary Pourcents2Fcontent Pourcents2Fcomponent Pourcents2F33af4eb8-fr).

    Une des explications de cette incohérence entre le budget supérieur à la moyenne européeene et la réalité de la plus faible rémunération des enseignants peut-être expliqué par le plus grand nombre de jeunes dans notre pays : nous possédons 17,67 Pourcents de moins de 14 ans en France contre 15,56 Pourcents au Canada, 15,59 Pourcents en Finlande.

    Nous ne pouvons pas faire l’impasse d’une meilleure rémunération des enseignants. En plus d’être un indispensable dans un pays qui veut s’appuyer sur des citoyens émancipés, l’éducation fait partie des domaines permettant un bon retour sur investissement, à moyen et long terme comme l’explique cette note de l’OCDE et cet article d’alter éco.

    En dernier lieu il est importante de rappeler que l’État n’est pas un ménage et que dans son cas bien particulier, les dépenses font les recettes. Ainsi la question budgétaire ne doit pas s’envisager sous l’angle de savoir où réduire les dépenses mais bien de savoir où dépenser pour assurer des recettes futures.

    Contenu de la proposition

    Pour une école émancipatrice et démocratique

    Proposition 1: Le Parti Pirate préconise de renforcer la place des élèves dans les instances des établissements et de leurs donner un véritable pouvoir, à part égale avec l’équipe éducative et les parents.

    Proposition 2 : Le Parti Pirate préconise que les options, langues, spécialités et orientations scolaires, notamment confessionelle ne puissent être le choix que de l’élève et pas de leurs représentants légaux.

    Pour la revalorisation du métier d’enseignant

    Proposition 3 : Le Parti Pirate préconise que le salaire des enseignants soit relevés à une valeur équivalente à 2 fois le SMIC en début de carrière et que ce dernier y soit indexé. Le Parti Pirate propose qu’un débat soi mené sur une revalorisation conséquente du point d’indice d’au moins 10 Pourcents en parallèle.

    Conditionnalité suite au vote de cette motion

    Cette motion induit l’abrogation des motions suivantes :


    Lien vers Congressus : Congressus : Session Juillet 2024 - Assemblée Permanente - Amendement Pour une une éducation nationale émancipatrice - Proposition raccourcis et restructurée

        Rapporteur : @Bibo
  • Bibo
    le 13/07/2024 à 12:40

    Suite à certains éléments débattus dans le fil précédents, voilà une proposition restructurée, l’argumentaire ayant été complètement transféré dans la partie exposé des motifs. J’ai enlevé la parti sur le privé, sur le budget des établissement et sur le financement de la filière pro.

    Je pense que la partis sur le privé demandera en effet une proposition un peu plus approfondi et un peu plus alignée avec l’esprit libertaire pirate. Je reprendrais ce travail une autre fois, j’ai déjà quelques idées de comment le structurer.

    Pour le secrétariat, cet amendement a été créé de manière à remplacer la proposition initiale.

  • Aurifex
    le 20/07/2024 à 11:49

    Le Conseil d’accompagnement programmatique émet un avis favorable à l’amendement déposé par Bibo sur la motion « Pour une une éducation nationale émancipatrice ».

    L’avis complet à retrouver ici : Congressus : CAP - Session juillet 2024


  • Aucun amendement proposé