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Débat et construction

Procédure accélérée - Réunion unitaire autour de l'interdiction des néonicotinoïdes

Florie - farlistener

Génération Ecologie a contacté ce 4 septembre le Parti Pirate pour le convier à une "réunion unitaire" en visioconférence au sujet d'une proposition de loi contre les néonicotinoïdes portée par Delphine Batho.

Le Parti Pirate ne semble avoir pris aucune position en la matière pour le moment.

Devant l'absence de point de programme sur le sujet, et compte tenu de la date de la rencontre, le 9 septembre, le CRP s'interroge sur la possibilité de solliciter l'avis des Pirates dans l'urgence.

Voici le contenu de l'invitation qui nous a été adressée :

Profitant d’un contexte où tous les esprits sont légitimement focalisés sur la pandémie de Covid-19, jeudi 3 septembre, le gouvernement présentera au conseil des ministres le projet de loi autorisant l’usage des néonicotinoïdes, revenant sur l’interdiction de ces produits par la loi de 2016 pour la reconquête de la biodiversité.

La responsabilité de ces pesticides tueurs dans la disparition des pollinisateurs et de 80% des populations d'insectes en Europe est établie par 1 221 études scientifiques. La toxicité aigüe de ces substances est à l’origine d’une contamination généralisée des écosystèmes qui frappe les insectes, mais également les vers de terre, les invertébrés aquatiques, les batraciens, les oiseaux, les poissons, les mammifères. La santé humaine est aussi concernée : augmentation du risque d'autisme, troubles de la mémoire, tremblements, malformations congénitales du cœur, anencéphalie.

La France avait été pionnière pour interdire ces produits. Sous son impulsion, l’Union européenne a interdit en 2018 les principales substances néonicotinoïdes. Au regard de l’effondrement accéléré du vivant, le projet de loi présenté par le gouvernement constitue donc le plus grave recul en matière de protection de la biodiversité de ces dernières années.

Les difficultés économiques de la filière betterave à sucre, essentiellement liées à la suppression des quotas européens, ne justifient pas un écocide. L’enjeu aujourd’hui n’est donc pas celui d’une organisation ou d’un camp politique, car il concerne notre survie. C’est pourquoi nous proposons, par-delà nos différentes sensibilités, que l’ensemble des organisations politiques et syndicales envisagent une stratégie commune.

Alors que le gouvernement veut prendre de vitesse le débat démocratique en inscrivant la réautorisation des néonicotinoïdes à l’ordre du jour du Parlement dans des délais très rapides, il nous paraît indispensable d’échanger sur ces enjeux.

Dans cette perspective, Génération Ecologie a le plaisir de vous convier à une réunion unitaire en visio-conférence Mercredi 9 septembre à 18 h 00

Vous trouverez une brochure complète sur la question ici : Brochure Néonicotinoïdes : quand c'est non... c'est NON !.pdf (2,3 Mo)

La réunion ayant lieu la semaine prochaine, le 9 septembre, nous vous proposons de débattre de la question pendant 48h afin d'ouvrir le vote dimanche soir et de le fermer mardi soir afin d'avoir une réponse pour mercredi.

Dans le cas où nous accepterions de participer à cette réunion, je suis volontaire pour y assister et je vous ferai un retour afin de considérer la suite des événements.

Le débat est donc ouvert, souhaitez-vous répondre favorablement à cette invitation ?

Merci Florie



Le Parti Pirate participe à la réunion unitaire autour de l'interdiction des néonicotinoïdes


11 arguments

  • Florie
    le 04/09/2020 à 19:38

    Génération Ecologie a contacté ce 4 septembre le Parti Pirate pour le convier à une « réunion unitaire » en visioconférence au sujet d’une proposition de loi contre les néonicotinoïdes portée par Delphine Batho.

    Le Parti Pirate ne semble avoir pris aucune position en la matière pour le moment.

    Devant l’absence de point de programme sur le sujet, et compte tenu de la date de la rencontre, le 9 septembre, le CRP s’interroge sur la possibilité de solliciter l’avis des Pirates dans l’urgence.

    Voici le contenu de l’invitation qui nous a été adressée :

    Profitant d’un contexte où tous les esprits sont légitimement focalisés sur la pandémie de Covid-19, jeudi 3 septembre, le gouvernement présentera au conseil des ministres le projet de loi autorisant l’usage des néonicotinoïdes, revenant sur l’interdiction de ces produits par la loi de 2016 pour la reconquête de la biodiversité.

    La responsabilité de ces pesticides tueurs dans la disparition des pollinisateurs et de 80% des populations d’insectes en Europe est établie par 1 221 études scientifiques. La toxicité aigüe de ces substances est à l’origine d’une contamination généralisée des écosystèmes qui frappe les insectes, mais également les vers de terre, les invertébrés aquatiques, les batraciens, les oiseaux, les poissons, les mammifères. La santé humaine est aussi concernée : augmentation du risque d’autisme, troubles de la mémoire, tremblements, malformations congénitales du cœur, anencéphalie.

    La France avait été pionnière pour interdire ces produits. Sous son impulsion, l’Union européenne a interdit en 2018 les principales substances néonicotinoïdes. Au regard de l’effondrement accéléré du vivant, le projet de loi présenté par le gouvernement constitue donc le plus grave recul en matière de protection de la biodiversité de ces dernières années.

    Les difficultés économiques de la filière betterave à sucre, essentiellement liées à la suppression des quotas européens, ne justifient pas un écocide. L’enjeu aujourd’hui n’est donc pas celui d’une organisation ou d’un camp politique, car il concerne notre survie. C’est pourquoi nous proposons, par-delà nos différentes sensibilités, que l’ensemble des organisations politiques et syndicales envisagent une stratégie commune.

    Alors que le gouvernement veut prendre de vitesse le débat démocratique en inscrivant la réautorisation des néonicotinoïdes à l’ordre du jour du Parlement dans des délais très rapides, il nous paraît indispensable d’échanger sur ces enjeux.

    Dans cette perspective, Génération Ecologie a le plaisir de vous convier à une réunion unitaire en visio-conférence Mercredi 9 septembre à 18 h 00

    Vous trouverez une brochure complète sur la question ici :
    Brochure Néonicotinoïdes : quand c’est non… c’est NON !.pdf (2,3 Mo)

    La réunion ayant lieu la semaine prochaine, le 9 septembre, nous vous proposons de débattre de la question pendant 48h afin d’ouvrir le vote dimanche soir et de le fermer mardi soir afin d’avoir une réponse pour mercredi.

    Dans le cas où nous accepterions de participer à cette réunion, je suis volontaire pour y assister et je vous ferai un retour afin de considérer la suite des événements.

    Le débat est donc ouvert, souhaitez-vous répondre favorablement à cette invitation ?

    Merci
    Florie

  • Aurifex
    le 04/09/2020 à 20:26

    A mon sens une telle réunion ne nous engage en rien et peut être un point de départ intéressant pour une future motion.

    Toutefois, il faudra être vigilant à ce que ce débat reste attaché à une approche factuelle et raisonnée de cette problématique (gain économique vs perte de biodiversité) sans tomber dans une position dogmatique généralisée sur l’interdiction des insecticides en général.

    En ce sens, il conviendra que la personne qui assiste à cette réunion se documente préalablement (et vu les délais, je dirais qu’elle devrait s’y mettre tout de suite) pour être en mesure, d’une part de faire le tri entre les différentes informations, et d’autre part apporter une vision scientifique qui est une marque de fabrique de notre mode de travail.

  • Florie
    le 04/09/2020 à 20:52

    J’en profite pour vous signaler que les débats qui se tiennent sur des sessions normales de l’Assemblée Permanente, ainsi que sur les procédures accélérée, sont maintenant également accessibles dans leur intégralité sur Congressus.

    Vous trouverez donc le contenu de ce fil de débat, ainsi que les deux autres en cours pendant cette procédure accélérée, ici : Congressus : Session Septembre 2020 - Procédures accélérées - Débats

    Vous pouvez donc dorénavant écrire sur l’une ou l’autre des plateformes selon votre humeur :wink:

    Merci à @Farlistener pour le développement de cette nouvelle fonctionnalité très chouette :heart_eyes:

  • Farlistener
    le 04/09/2020 à 20:58

    Pour aider, voici d’ailleurs un article de qualité, il faut aussi savoir saluer quand c’est le cas, sur le sujet :

    Mesuré, sourcé, une bonne base de travail

  • gregoiremarty
    le 04/09/2020 à 22:22

    Evidemment dans le milieu agricole, les avis divergent.

    Voici les avis qui se percutent :
    FNSEA : fnsea.fr
    Confédération Paysanne : Tous les néonicotinoïdes doivent rester interdits | Confédération Paysanne

    Du point de vue de notre réflexion existante au PP sur l’agriculture (programme + intentions en cours dans l’équipage), trois arguments me semblent intéressants :

    • la nécessité des OGM : avec des betteraves résistantes aux jaunisses, plus de problème de traitements par chimie de synthèse…
    • l’option des plantes complémentaires à développer (recherche sur le biocontrôle) : on voit souvent ça, au moins en intention, en « permaculture », avec la présence de plantes complémentaires qui participent à la protection de la culture…
    • la vertu de l’open data en recherche agro : sur le biocontrôle comme sur les OGM, on a besoin de solutions donc de recherche, donc de thunes + de partage libre des données scientifiques, sans brevetabilité…

    A creuser, si on décide de participer à cette réunion. :slight_smile:

  • gdurelle
    le 05/09/2020 à 09:22

    Je suis complètement pour la mesure, l’étude et la réflexion, sur tout les sujets.
    Les sujets que je maitrise moins que les autres j’ai tendance à écouter les experts.

    Ici je vais partager du personnel car c’est lié à l’expertise:

    Dans le domaine de l’agriculture je n’ai jamais eu trop le “besoin”/envie de m’intéresser en profondeur car plusieurs membres de ma famille et amis travaillent au ministère de l’agriculture à différents postes.
    En particulier sur l’hygiène alimentaire, maladies animales et les risques phytosanitaires.

    Leur positions sur néonicotinoïde est sans appel : a bannir.

    Alors ma position est biaisée car je fait 100% confiance a leur expérience et la connaissance technique du sujet.

    Tout ça pour dire : si il y a une motion pour interdire je voterai pour.

  • gregoiremarty
    le 05/09/2020 à 10:47

    C’est peu ou prou la position de Confédération Paysanne, et je pense aussi que c’est un horizon souhaitable.

    Mais comme je le dis et comme c’est encore mieux dit dans l’article donné par Farli, il y a des étapes technologiques à franchir pour arriver à cet horizon. OGM et plantes complémentaires notamment.

    Donc en l’état je pense qu’une motion d’interdiction serait trop précipitée, mais qu’en revanche on pourrait articuler quelque chose autour des OGM spécifiques et des techniques de cultures complémentaires.

  • Green_Vector
    le 05/09/2020 à 13:06

    Merci pour cet article très complet j’invite tout le monde à le lire, ou à défaut, au moins l’encadré à la fin de l’article (« ce qu’il faut retenir ») qui résume bien l’ensemble des éléments.

    Ce qui ressort pour moi, c’est qu’il faut bien faire la différence entre l’autorisation des néonicotinoïdes en général, et l’autorisation des néonicotinoïde uniquement pour la culture de bétterave associée à certaines mesures obligatoires.

  • Farlistener
    le 06/09/2020 à 10:03

    Autre source :

    Debunkage :

    https://twitter.com/fermedupre/status/1302386263778111488

    L’un des passages intéressants (mais dur pour ceux qui aiment les animaux, le miel, toussa toussa), se situe autour de 12’30" : certains ne font même plus recherche toxicologique, ils ont déjà le coupable.

    Je remonte du coup cet article :

    Selon les informations collectées depuis le début de l’année 2020, les causes de mortalité des abeilles sont de cinq ordres, classées par niveau d’importance :

    • le varroa (acarien parasite de l’abeille mellifère)
    • les maladies spécifiques (mal de mai ou maladie noire)
    • la loque américaine (bactérie s’attaquant au couvain de l’essaim)
    • les erreurs de conduite apicole (étouffement, sous-alimentation)
    • les intoxications

    Bref, pour en revenir à la question, il faut s’y rendre ne serait-ce que pour amener une culture de la preuve et non du coupable idéal. Nous sommes ici dans un cas très spécifique des néonicotinoïdes où jamais les abeilles n’iront butiné la fleur : la betterave sucrière est une bisannuelle (Betterave sucrière — Wikipédia) qui, pour cette culture, est récoltée la première année.

  • gregoiremarty
    le 09/09/2020 à 11:08

    Du coup, cette réunion se tenant aujourd’hui si je me trompe pas, qui y va ?

  • Florie
    le 09/09/2020 à 14:35

    J’y participe.


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