Ajout de "Pour utiliser les armes de surveillance de la police contre elle"
Un autre amendement, pas du tout sourcé, issu d'une simple réflexion personnelle, que j'aimerais pourtant voir dans une telle motion, concernant la surveillance des forces de l'ordre, et plus précisément la vidéo surveillance. J'aimerais qu'on ait le temps de débattre de cette proposition, mais quitte à voter dès maintenant un point de programme sur les violences policières, autant y intégrer d'autres idées que celles des autres partis, des idées qui nous correspondent et font écho à nos combats.
Pour la fin du contrôle au faciès
Le Parti Pirate soutient le projet de loi proposant la mise en place d’un récépissé dans le cadre d’un contrôle d’identité.
À consulter ici : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b0520_proposition-loi#.
Ce projet de loi se compose ainsi :
Article 1er
- Au premier alinéa de l’article 78‑2 du code de procédure pénale, le mot : « plausibles » est remplacé par les mots : « objectives et individualisées » ;
Article 2 Le même article du même code est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
- « Les contrôles d’identité réalisés en application de cet article donnent lieu, à peine de nullité, à l’établissement d’un document nommé « récépissé de contrôle d’identité », spécifiant le motif du contrôle, le numéro d’identification individuel du fonctionnaire ou de l’agent, ainsi que les modalités de garantie de l’anonymat des personnes contrôlées. Ce dispositif est mis en œuvre dans les conditions prévues à l’alinéa ci‑dessous.
- « À titre expérimental, pour une durée maximale d’un an, l’établissement des récépissés de contrôle d’identité mentionnés à l’alinéa précédent peut être mis en œuvre dans les communes qui en formulent la demande auprès de l’autorité administrative compétente. Un décret en Conseil d’État précise les conditions d’application du présent article. Cette expérimentation fait l’objet d’un bilan transmis au Parlement évaluant l’opportunité d’une généralisation de ce dispositif. ».
Article 3 La présente loi est applicable en Nouvelle‑Calédonie, en Polynésie française et dans les îles Wallis‑et‑Futuna.
Pour la fin du plaquage ventrale
Le parti pirate soutient le projet de loi proposant l’interdiction des techniques d’immobilisation létales : le décubitus ventral et le pliage ventral. À consulter ici : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b2606_proposition-loi#.
Ce projet de loi se compose ainsi :
Au début du chapitre Ier du titre IV du livre Ier du code de la sécurité intérieure, il est ajouté un article L. 141 ainsi rédigé :
- « Art. L. 141. – Il est interdit à toute personne exerçant des missions ou activités de sécurité de recourir aux techniques d’immobilisation qui auraient pour effet d’entraver les voies respiratoires ou pouvant mener à l’asphyxie, telles que le pliage et le plaquage ventral. »
Pour une réforme de l'IGPN
Le Parti Pirate proposer de réformer l'IGPN.
Cette institution quitte le ministère de l'Intérieur et devient dépendante du ministère de la justice, avec à sa tête, un magistrat. Sont ainsi amendés l'article 1 qui définit le rattachement de l'IGPN, l'article 5 qui définit, entre autre les modalités sous lesquelles des enquêtes administratives peuvent être menées, ainsi que l'article 6 qui concerne les missions conjointes.
Cette réforme se compose ainsi :
Au premier alinéa de l'article 1 du Décret n° 2013-784 du 28 août 2013 relatif aux missions et à l'organisation de l'inspection générale de la police nationale, le terme : « ministère de l'intérieur » est remplacé par « ministère de la justice ».
Au deuxième alinéa de l'article 5 suivant, les termes : « ministre de l'intérieur, du directeur général de la police nationale, du directeur général de la sécurité intérieure ou du préfet de police. » sont remplacés par « ministre de la justice. »
Au cinquième alinéa de l'article 6 suivant, le terme : « ministre de l'intérieur » est remplacé par « ministre de la justice ».
Pour une doctrine du maintien de l'ordre fondée sur le dialogue
Le Parti Pirate propose une réforme de la doctrine du maintien de l'ordre des manifestations et encourage une démilitarisation des forces de l'ordre.
Cette réforme se compose ainsi :
Au chapitre Ier du titre Ier du deuxième livre du code de la sécurité intérieure sont abrogés les articles suivant relatifs à l'usage des armes à feu susceptibles d'être utilisées par les représentants de la force publique pour le maintien de l'ordre public :
- L'Art. D211-17, ayant pour conséquence l'interdiction d'utilisation des dispositifs « Grenades GLIF4, Grenades lacrymogène instantanée, Grenades OF F1, Grenades instantanéé, Lanceurs de grenades de 56mm et leurs munitions, Lanceurs de grenades de 40mm et leurs munitions, Grenades à main de désencerclement. »
- L'Art. D211-19, ayant pour conséquence l'interdiction d'utilisation des dispositifs « Projectiles non métalliques tirés par les lanceurs de grenades de 56 mm, Lanceurs de grenades et de balles de défense de 40 × 46 mm et leurs munitions, Lanceurs de balles de défense de 44 mm et leurs munitions .»
En conséquence, tous les autres dispositifs (canons à eau, matraque etc..) restent autorisés dans la gestion du maintien de l'ordre public.
Pour utiliser les armes de surveillance de la police contre elle
La vidéo surveillance, ou vidéo protection, est une technique de surveillance de masse très à la mode dans le monde des forces de l’ordre. Nous, Pirates, nous engageons fermement contre cette pratique intrusive, qui, lorsqu’elle est mise à la disposition de la police, peut limiter drastiquement notre droit à la vie privée et notre liberté de circuler. Aujourd’hui, les appareils de prise de vue sont de plus en plus petits, tellement petits qu’ils tiennent au creux de la main et que de plus en plus de personnes en disposent à l'envi. Les images qui nous servent aujourd’hui de preuves pour justifier l’emploi des termes « violences policières » sont issues d’appareils de type smartphones, tenus en main par les manifestants, les voisins, les passants, les journalistes et parfois même par les forces de l’ordre elles-mêmes. Nous sommes parfaitement conscients que ces vidéos dérangent. Elles dérangent le Gouvernement qui ne peut plus nier l’évidence. Elles dérangent les forces de l’ordre qui sont prises sur le fait. Elles dérangent toutes les personnes qui avaient jusqu’il y a peu encore, toute confiance dans leur police, et qui, à la vue de ces images aussi froides que réelles, ont pu constater que ces faits de violences policières, qu’elles avaient longtemps cherché à nier, sont d’une évidence indiscutable.
Le Parti Pirate propose, aussi subversive que soit cette proposition, de se servir des armes de la police contre elle. Nous proposons d’équiper tous les policiers en intervention de caméra type go-pro (image et son). Nous proposons également d’équiper tous les commissariats et lieux de fonction des forces de l’ordre en caméra de vidéo surveillance (image+son). Ces images ne seront utilisées qu’à des fins d’enquête si et seulement si une plainte est déposée contre la police dans le cadre de son travail ou de ses interventions.
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