Groupes convoqués
Assemblée Permanente
Type de réunion
Débat et construction

Mettre fin à l'élevage d'animaux pour leur fourrure

Ouzbek - Deeoon, Florie, Phokopi

Il y a quelques semaines, la Norvège s'est engagée à interdire l'élevage de visons et autres animaux à fourrure d'ici 2025, rejoignant la moitié des pays d'Europe ayant déjà mis fin à ce type d'élevages. Sur cette question, la France est encore en retard sur de nombreux pays voisins, avec une dizaine d'élevages encore en activité et aucun horizon proposé pour y mettre fin. Pourtant, les enquêtes d'opinion auprès des citoyens français indiquent que ces derniers se sentent concernés par la question, et s'expriment en très grande majorité pour une interdiction des élevages d'animaux "à fourrure". Ainsi, 86% des personnes interrogées par l'IFOP en 2018 s'exprimaient en ce sens. Régulièrement, des professionnels de la mode sont mis en avant suite à l'arrêt de l'utilisation de fourrure pour la confection de leurs vêtements, privilégiant les fourrures synthétiques qui moins onéreuses, ont un impact nettement plus faible sur l'environnement et n'engendrant pas la mort d'animaux. Ces élevages sont par ailleurs régulièrement épinglés par les ONG de protection des animaux, puisque les derniers élevages d'animaux à fourrure correspondent à des élevages en cage grillagée, isolant souvent les animaux de leurs congénères ainsi que de l'eau et de la lumière, alors même que les visons sont des animaux vivant naturellement dans des milieux aquatiques et étendus. Ces conditions rendent les animaux stressés, violents voire cannibales. Le gouvernement actuel, par le biais de son ministre de l'agriculture Stéphane Travert, s'est exprimé en 2017 contre une telle interdiction, malgré des demandes de la part des ONG et de plusieurs députés. Cette proposition vise donc à interdire les élevages d'animaux à fourrure, en laissant 5 ans aux éleveurs pour s'y adapter.



Ajout du point suivant au programme du Parti Pirate : Mettre fin aux élevages d’animaux dits “à fourrure”, en proposant une loi laissant 5 ans aux éleveurs pour s’y plier et adapter leurs infrastructures à de nouvelles productions.


1 argument pour

  • anonyme_1571
    le 12/06/2019 à 15:30

    Conditions d'élevage atroces, inutilité de la production réalisée car remplaçable par des alternatives pouvant être issues du recyclage.

    3

3 arguments contre

  • farlistener
    le 10/06/2019 à 11:06

    "en proposant une loi laissant 5 ans aux éleveurs pour s’y plier et adapter leurs infrastructures à de nouvelles productions."

    Il faut écrire cette loi et la mettre dans la proposition afin d'être un vrai point de programme défendable

    1
  • Emanuelo
    le 10/06/2019 à 14:20

    Je ne vois pas ce qui différencie l'élevage pour la viande de l'élevage pour la fourrure. Oui, ces derniers sont très souvent des mouroirs affreux, bien moins contrôlés que les élevages à viande parce que l'effet sur la santé humaine est moindre. Mais je ne vois aucun problème éthique à tuer correctement un animal qui a été élevé correctement, quelle qu'en soit la raison.

    Je peux me tromper et mon vote peut encore changer, mais je préférerais une loi contraignant les éleveurs à respecter des règles type "label rouge" adaptées pour la fourrure que d'interdire complètement une pratique qui n'a rien d'immorale en soi, mais dont la réalité est souvent terrible.

    De plus, un des risques d'une telle loi serait d'augmenter les importations venant de pays bien moins regardants.

    2
    1
  • Xeladaren
    le 11/06/2019 à 19:30

    Le point de vue éthique de tuer un animal peut être débattu. Mais c'est vrai que je ne vois pas trop la différence éthique entre tuer pour la fourrure et tuer pour la viande, surtout que dans un cas comme dans l'autre on peut s'en passer.

    1
    1
  • jarran29
    le 13/06/2019 à 20:55

    Je rejoins le point soulever ici. Le fait que ce soit pour la viande, la fourrure ou autres choses n'est pas le point clef. C'est bien les conditions de vie, d'abattage et l'impact environnemental qui devrait être mis en avant.

    D'autant que pour certains animaux, bien qu'élevés pour leur fourrure/peau, la viande est un produit secondaire. Je pense particulièrement aux élans dont je connais quelques élevages extensifs pour la fourrure mais dont la viande est largement mangeable (contrairement à celles des carnivores).

    2
  • Ouzbek
    le 14/06/2019 à 02:19

    La différence principale est l'objectif de la mise à mort de l'animale :

    • pour se nourrir dans le cadre des élevages "classiques" d'animaux pour leur viande
    • pour un but décoratif/vestimentaire dans le cadre des élevages "à fourrure". Cependant, si le vote venait à se porter contre cette proposition, on pourrait dans un second temps travailler à interdire les élevages ne respectant pas des critères spécifiques (air libre ?). Notez également que cette proposition vise uniquement les élevages, et que les pratiques de "chasse à la fourrure", notamment utilisées pour certains lapins ou renards sauvages, ne sont pas visées.

    À noter que, tout comme le cuir pour les vaches (par exemple), cette proposition ne vise pas à interdire les élevages d'animaux "pour leur viande" et pour lesquels la fourrure serait également utilisée, mais bien d'interdire les élevages dont l'objectif principal est d'obtenir de la fourrure.

    Je me permets aussi de répondre à jarran29 : Le contexte environnemental est précisé dans la motion, et des sources sont disponibles sur la discussion Discourse et/ou sur Discord. La fourrure synthétique présente le double avantage de ne pas mettre à mort d'animaux et d'engendre des effets nettement plus faibles sur l'environnement. Par ailleurs, nous n'avons à ma connaissance pas d'élevages d'élans en France, mais des élevages de visons et de lapins (une espèce de lapins bien particulière, où la fourrure est très développée, mais la chair non), dont l'objectif principal si ce n'est exclusif est l'obtention de fourrure.

    1
  • partok
    le 15/06/2019 à 11:04

    Je suis d'accord sur le fond avec cette proposition mais je suis contre les mesures s'attaquant à la production française spécifiquement. Sous-traiter la production de fourrure en Chine, comme c'est déjà de plus en plus le cas, ne règlera pas la situation des animaux (où les conditions d'élevage et de mise à mort sont pires qu'en France : ainsi certains animaux sont dépecés vivants). Je suis en revanche favorable à l'interdiction de la vente de manteaux ou accessoires de fourrure neuve, comme certaines villes commencent déjà à le faire.

    1

  • Aucun amendement proposé