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Le parti pirate se positionne pour une transition énergétique : économie, sources non-carbonée, changement des usages.

Bibo

Le positionnement politique énergétique du Parti Pirate a fait l’objet de nombreuses demandes et questionnements lors des européennes 2019.

Il est temps pour le parti de trancher la question en explicitant l’utilisation du nucléaire dans le mix énergétique, qui ne tombe pas dans l’adoration ni dans le dénigrement. Le nucléaire semble nécessaire aujourd’hui mais n’est pas forcément la seule solution face au défi énergétique.

Le texte ci-dessous offre une première direction à un futur programme énergétique plus complet en cohérence avec le programme européen.



Le Parti Pirate conçoit plusieurs volets à cette transition énergétique qui s’appuie sur deux facteurs essentiels que l’on retrouve dans les principes mêmes du Parti Pirate : la technologie et l’acceptation démocratique.

Le Parti Pirate est conscient que la recherche est primordiale pour répondre au mieux aux enjeux d’aujourd’hui mais ne peut se contenter des solutions qui n’arriveront que demain comme :

des centrales à fusions (issues de recherche comme ITER mais pas seulement) ;

des centrales à fission de 4ème génération ;

des batteries performantes (pour fonctionner de paire avec les EnR) ;

des centrales solaires (issues d’un investissement dans le spatial).

Le Parti Pirate rappelle qu’aujourd’hui la consommation électrique, à 77% d’origine nucléaire, ne correspond qu’au quart de la consommation énergétique totale qui elle est fortement carbonée, de l’ordre de 60%.

De même, faciliter une transition énergétique n’a d’intérêt que si l’énergie consommée devait être nécessairement produite : la meilleure énergie est celle qu’on ne produit pas.

Le Parti Pirate estime, avant toute chose, qu’il est indispensable de diminuer la consommation d’énergie de la France. Les éléments cités ci-dessous pourront donner lieux à un programme opérationnel et chiffré de réduction de la consommation. Cette dernière peut donc avoir lieu par :

l’isolation efficace de toutes les structures, afin de diminuer leurs dépenses énergétiques ;

la transition vers des modes de régulation des températures des bâtiments à très faible consommation, comme les pompes à chaleur ;

l’utilisation de sources alternatives au tout électrique et, bien entendu, aux énergies fossiles pour tout ce qui est régulation de température, chaleur et fraîcheur, comme par exemple la cogénération (dans les centrales électriques de biomasse…) ;

la marginalisation de l’autosolisme, la réduction du nombre de véhicules ;

le re-développement d’un tissu ferroviaire national proposant une réelle alternative à l’automobile ;

le développement de transports en communs des grands centres urbains, gratuits, en compensation d’une interdiction des véhicules personnels dans ces centres ;

La sécurisation des utilisateurs des alternatives légères (comme le vélo) se traduisant par des équipements routiers adéquats avec une séparation nette et franche des différents usages.

De l’électricité

Dans ce cadre, la poursuite du développement du nucléaire en France, énergie aujourd’hui la moins carbonée, nous semble pour l’instant inévitable. Il ne semble pas envisageable de prôner une transition complète et unique vers l’éolien et le solaire. Le développement des énergies décarbonées doit continuer conjointement, de manière complémentaire. De plus, la recherche dans le domaine doit perdurer pour remplacer au mieux les centrales en fin de vie mais aussi maintenir un niveau de connaissance permettant une exploitation en toute sécurité du parc nucléaire. Du nucléaire

Il semble donc nécessaire de renouveler le parc nucléaire actuel mais aussi de remplacer les centrales à charbon et à gaz (autres que celles à bilan carbone nulle comme les système Power2Gas) restantes. À cet effet, le passage à l’EPR, dans un système de contrôle strict des dérapages budgétaires à la charge des constructeurs et non des exploitants, semble la meilleure solution afin d’assurer une stabilité de production pour les prochaines décennies.

Le Parti Pirate préconise, au vu des dispositifs technologiques dont nous disposons, une gestion des déchets qui soit géologique (CIGEO). Il préconise également de mettre en place des mécanismes de cogénération (récupération de la chaleur émise par les centrales pour le chauffage, l’industrie) afin d’optimiser les productions de ces centrales. Enfin il préconise de privilégier le développement de centrales avec systèmes aéroréfrigérants limitant ainsi les prélèvements d’eau des cours d’eau sans ré-intégration directe.

Le renouvellement, voire l’augmentation du parc nucléaire ne doit pas se faire pour produire et consommer toujours davantage mais doit être proposée comme une alternative quand la nécessité d’un usage doit passer d’une énergie fossile à l’énergie électrique ou quand une centrale doit être fermée et remplacée. Des énergies renouvelables (EnR)

Une base de production telle que proposée ci-dessus nous permettra de continuer à innover sans craintes sur les EnR. Le premier défi sera de minimiser la consommation en métaux rares et moins rares et en béton. Le deuxième défi sera de rationaliser l’utilisation et la modification des espaces pour accueillir cette production (barrages, champs éoliens). Le troisième défi va concerner la capacité de stockage. Pour ce dernier défi, le Parti Pirate préconise de d’accentuer les efforts de la recherche de cette branche en favorisant des technologies comme le power2gas qui ont un bilan carbone nulle de ce cadre d’utilisation.

Cette position sera réévaluée à la lumière de l’évolution future (coût, impact environnemental, etc) des technologies de production et de stockage d’énergie.


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